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Pandémie de COVID-19 : le revers positif de la médaille

Rédaction collaborative de Jean-Mathieu Mercier et Alexandre Désy

La pandémie de COVID-19 bat son plein. On parle du coronavirus sur toutes les plateformes médiatiques alors que plusieurs sont en quarantaine. Parallèlement, certains sujets chauds comme l’environnement sont moins mis de l’avant. Pendant tout ce temps, on suit le fil de la crise à la radio à la minute près.

Annie Desrochers : « On fait le tour en circulation. Je n’ose pas dire « heure de pointe » Yves parce que ça me semble assez calme sur le réseau. »

Yves Desautels : « C’est calme pas à peu près, […] on dirait un dimanche matin. Des gens qui déambulent tranquillement, un beau soleil, mais c’est vide. »

C’est ce qu’on entendait lundi soir vers 16h30 à Radio-Canada Première dans le Grand Montréal. Heure de pointe normalement caractérisée par des accidents et des bouchons jusqu’aux banlieues éloignées de la métropole. Suite à ce segment, on se remet à parler du coronavirus.

En ces temps de pandémie, où la santé occupe toutes les sphères médiatiques à travers le monde, on parle un peu moins d’environnement. Les gens travaillent à distance, des réunions se font en télé-travail, des rendez-vous sont pris en ligne et des documents administratifs sont remplis depuis la maison. Grâce à cela, tous aident à prévenir la propagation du COVID-19. Indirectement, ils contribuent également à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).

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Et si on jasait d’impact environnemental sur la faune?

Malgré les inquiétudes de santé publique, il est important de voir le positif durant la pandémie. Faute de touristes, les eaux de Venise sont redevenues limpides et des cygnes y nagent. En Orient, la Chine a réduit ses émissions de GES de 25% en l’espace d’un mois. En Europe, une compagnie de croisière de luxe qui émettait dix fois plus de pollution atmosphérique que toutes les voitures du continent cessait ses activités.

Enfin, ces phénomènes représentent une tendance plus générale. Avec le travail à distance et les frontières fermées par la pandémie, la population réduit directement son empreinte carbone. Par exemple, un voyage de moins dans les Caraïbes, une croisière en moins et du télé-travail pour l’année réduiront les émissions de GES d’une seule personne d’environ 6 à 8 tonnes.¹

Évidemment, la crise climatique ne sera pas réglée par le virus. Cependant, notre nouveau mode de vie « post-pandémie » aura des impacts positifs sur l’environnement. Suite à la crise, on peut espérer que nos gouvernements remarqueront les bienfaits qu’ont apporté la situation sur le climat. En fait, certaines compagnies remarquent déjà des avantages économiques dans des mesures comme le télé-travail.

Malgré la pandémie qui peut nous éloigner, la nature, elle, se rapproche de nous. Déjà, des dauphins nagent dans des ports de la Méditerranée. L’être humain remarquera que sa place doit servir plus que ses besoins économiques. Notamment, des Thaïlandais l’ont remarqué alors que des singes ont pris d’assaut leurs rues. Là-bas, il n’y a plus de touristes qui jettent inutilement leur nourriture.

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Et si l’après crise covid-19 modifiait aussi notre système positivement?

Devant une pandémie encore sans vaccin, les gouvernements s’empressent de mettre en place des mesures de confinements strictes. De leur côté, la plupart des  entreprises sont forcées d’en faire de même et de fermer leur porte  »temporairement » à moins d’être considéré comme service dit  »essentiels ». En clin d’oeil à la pyramide de Maslow, on revient effectivement à une consommation axée sur nos besoins de base, et avec raison… On s’assure d’avoir le strict nécessaire pour survivre à la pandémie dans le confort de notre foyer.

Mais qu’en est-il de l’impact du covid-19 après la crise? Outre les majeures mouvance de la bourse mondiale, notre économie est actuellement en pause. Des PME devront fermer définitivement leurs entreprises par manque de clients, donc de revenus. Suite aux nombreuses mise à pied, le marché de l’emploi redémarrera en parallèle des entreprises qui auront survécus à la crise du covid-19. Les pays devront composer avec de nouvelles dettes qui ne seront pas remboursées à court terme puisqu’ils devront investir pour encourager la relance économique. Dans un même ordre d’idée, on verra probablement un repli de la mondialisation vers un modèle plus local, comme annoncé par le gouvernement du Québec avec Le Panier Bleu.

En milieu de travail, les habitudes sanitaires changerons assurément. La poignée ne sera plus de mise, on dotera les milieux de désinfectants à main, on mettra en place ou modifiera des politiques en matière de protection des employés lié à la transmission de virus. Les services internet pourraient devoir s’habituer à une bande passante plus élevée dû à l’augmentation des rencontres à distance via des programme de vidéoconférence.

Verrons-nous de nouveaux modèles d’affaires qui ramèneront des domaines économiques tel que la production de fibre textile au Québec? Délaissé depuis bon nombre d’année, la production textile a pratiquement migré totalement vers la Chine pour des raisons de coûts peu élevés de la main d’oeuvre. Revenir à la culture de fibre comme le chanvre pourrait s’avérer fort bénéfique pour la province québécoise (à suivre!).

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De l’espoir à l’horizon…

Finalement, rappelons-nous que, face à l’adversité, l’être humain a toujours su persévérer. Les plus grands changements sont à venir. Malgré la pandémie du coronavirus, nos nouvelles habitudes qui s’ajoutent petit à petit aideront à la protection de l’environnement. En fait, espérons que beaucoup remarqueront que notre santé est intimement liée à celle de la planète.

Références:

  1. Calculs basés sur les données de compensation carbone de Solutions Will
  2. Crédit photos : okadennis / Viral Press / taylorswifh / dopo-magari-lo-cambio