Profil

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Marie-Ève Maillé est spécialisée dans l’évaluation des impacts sociaux et de l’acceptabilité sociale des grands projets. Elle est également professeure associée au Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement (CINBIOSE) à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Marie-Ève Maillé est médiatrice accréditée par l’Institut de médiation et d’arbitrage du Québec (IMAQ) depuis juin 2017.

Elle a consacré sa thèse de doctorat en communication à l’analyse de la division sociale causée par un projet éolien controversé dans le Centre-du-Québec, le projet éolien de l’Érable. Sa thèse a d’ailleurs été déposée en preuve dans un recours collectif intenté par les citoyens et les citoyennes contre le promoteur Éoliennes de l’Érable. Devant les tribunaux, elle a gagné en 2017 sa bataille pour protéger la confidentialité des données tirées de sa thèse dans ce qui est devenu L’affaire Maillé.

À l’été 2016, Marie-Ève Maillé lance sa propre pratique de consultation en communication et médiation environnementales avec Notre Boite. Elle accompagne des groupes dans les processus de consultation publique et dans diverses démarches de concertation avec comme objectif de renforcer les capacités d’action des collectivités.

En 2017, Marie-Ève Maillé a publié avec Pierre Batellier l’essai Acceptabilité sociale : sans oui, c’est non aux Éditions Écosociété, un livre qui déconstruit avec rigueur et humour les mythes et les idées reçues autour du concept d’acceptabilité sociale. Plus récemment, Marie-Ève Maillé a lancé un nouveau livre portant sur l'ensemble de L'affaire Maillé.

À l’UQAM, elle enseigne la communication scientifique et supervise des étudiants et étudiantes des cycles supérieurs en sciences de l’environnement.

Pendant plus de deux ans, elle a administré en dilettante la page Facebook Décider entre hommes et le compte Twitter @Nosdecideurs, observatoire ludique de la surreprésentation injustifiée des hommes dans les sphères décisionnelles et d’influence. Elle siège au Conseil des Montréalaises depuis janvier 2018.

Champs d'expertise

Médiation

Grand projets, ressources naturelles, Marie-Ève Maillé excelle en matière de médiation. Avec cette professionnelle, vous êtes assurés d'avoir une tierce partie capable de neutralité et d'impartialité pour résoudre les impasses entre citoyens et organisations.

Communication environnementale

Munie d'une capacité à comprendre des problématiques complexes et cerner les enjeux prioritaires, Marie-Ève Maillé possède également toutes les habiletés nécessaires pour vulgariser et expliquer ces enjeux en toute neutralité.

Évaluation d'impact sociaux

Afin de saisir et favoriser les échanges entre les parties prenantes, Marie-Ève Maillé analyse et prends en considération tous les impacts d'un enjeu, d'un litige ou d'un projet.

Projets récents

L'affaire Maillé,

L'éthique de la recherche devant les tribunaux

Année de lancement : 2018

Rôle : Auteure

Synopsis:

Automne 2015. Marie-Ève Maillé est invitée à témoigner comme experte dans une action collective contre le projet éolien de l’Érable, dans le Centre-du-Québec, dont elle a étudié les impacts sociaux dans le cadre de son doctorat. En acceptant l’invitation des citoyens, la jeune diplômée de l’UQAM est loin de se douter des péripéties judiciaires qui l’attendent...

Visée par une ordonnance de la cour qui la force à remettre certains documents à l’entreprise, Marie-Ève Maillé décide de se battre pour préserver la confidentialité de ses données de recherche. Elle estime que c’est là son devoir éthique de chercheuse. Sans ressource, elle devra se démener pour trouver un avocat qui accepte de défendre gratuitement sa cause. Son université, qui l’avait abandonnée à son sort, finira par la soutenir à la suite de pressions et de dénonciations médiatiques.

Avec un humour décapant, Marie-Ève Maillé livre un récit haletant de cette saga judiciaire qui se termine bien, «comme dans un film où les gentils gagnent à la fin». Mais ce témoignage courageux soulève des questions troublantes en matière de recherche scientifique, de responsabilité institutionnelle et d’accessibilité à la justice.

«C’est dans l’espoir de mieux outiller le milieu de la recherche scientifique, et surtout ces jeunes chercheuses et chercheurs que la précarité rend d’autant plus vulnérables à ce genre d’attaques, que je rédige cet essai. Pour garder une trace de la bataille que j’ai menée.»

Acceptabilité sociale: sans oui, c'est non

Année de lancement : 2017

Rôle: Co-auteure, avec Pierre Batellier

Synopsis:

L’acceptabilité sociale existait bien avant qu’on en parle, mais elle portait simplement d’autres noms: conflit, controverse, opposition, crise, débat, appui populaire... Depuis une dizaine d'années, cet enjeu est au cœur des débats sociaux et politiques entourant les grands projets de développement, du Plan Nord à Énergie Est, en passant par l'éolien et le gaz de schiste. Mais qu'est-ce que l'acceptabilité sociale, au juste? S'agit-il d'une nouvelle stratégie pour «fracturer le social afin de mieux l’exploiter»? Que recouvre cette notion un peu fourre-tout?

Bien que le gouvernement du Québec ait publié en 2017 des Orientations en matière d’acceptabilité sociale, le terme n’est à ce jour inscrit dans aucune loi. Dans la sphère publique, son utilisation évacue les nuances et tend à réduire les éléments du débat à des caricatures, ce qui mine la capacité d’agir des citoyen.ne.s et renforce le pouvoir des élites économiques et politiques.

Avec beaucoup de rigueur et une bonne dose d’humour, Pierre Batellier et Marie-Ève Maillé nous invitent à un exercice de déconstruction des dichotomies présentes dans le discours entourant l’acceptabilité sociale: les promoteurs et les opposants; les «pour» et les «contre»; les gens concernés et les opportunistes (ou la représentativité à géométrie variable); l'égoïste et le bon citoyen (ou le syndrome du «pas dans ma cour»); les faits et les opinions; la rigueur et les émotions; la majorité et la minorité; le conflit et la paix sociale; ce qui compte et ce qui se compte… sans oublier un angle mort important dans le débat: les femmes.

Il est grand temps de penser l’acceptabilité sociale des grands projets de développement autour du dialogue, de la confiance et du consentement collectif. Parce que, même en ce qui concerne le territoire, sans oui, c'est non...

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