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Objectifs de Développent Durable de l’ONU

objectifs DD

Tel que mentionné dans l’article Nations Unies : Les objectifs de développement durable, ConsulTerre emboîte le pas pour faire sa part pour la réalisation des 17 objectifs de l’ONU. Afin de mieux connaître ces ambitieux, mais réalisables objectifs, nous vous suggérons un bref aperçu de chacun d’entre eux.

 

1 — Pas de pauvreté

Le taux d’extrême pauvreté a reculé  26 %, passant ainsi de 36 % à 10 %, entre 1990 et 2015. La pandémie de la COVID-19 risque de faire ralentir les avancées engendrées, dans les dernières décennies. Selon une étude de l’ONU, en raison des retombées de la pandémie sur l’économie mondiale, il y a demi-milliard de personnes qui vont potentiellement se retrouver en situation de précarité et auront de la difficulté à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Pour ce faire, l’ONU demande une plus grande implication et des engagements politiques concrets pour soutenir les pays en voie de développement.

À cet effet, l’ONU a publié, en avril 2020, un rapport intitulé un Cadre pour une réponse socio-économique immédiate à la COVID-19 de manière à venir en aide aux personnes les plus durement affectées par la pandémie. L’ONU espère soutenir les personnes les plus vulnérables en émettant des fonds de solidarité pour riposter aux impacts engendrés par la COVID-19.  On estime que 55 % de la population mondiale n’a pas accès à la protection sociale. De plus, les jeunes femmes sont plus touchées que les jeunes hommes (122 pour 100). En outre, l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne sont plus durement touchées par la pauvreté extrême.

 

2 — Faim « Zéro »

À l’instar de la pauvreté, le nombre de personnes souffrant de la faim a baissé jusqu’en 2015. Ce nombre tend toutefois à augmenter depuis. Selon les estimations, une hausse de 60 millions de personnes a été observée, en cinq ans. Ainsi, un changement profond du système d’alimentation mondial et de l’agriculture s’impose. En ce sens, il est impératif de renforcer  les systèmes de production de nourriture. Aujourd’hui, une personne sur neuf est sous-alimentée et près de 3,1 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de malnutrition chaque année. Avec une population mondiale grandissante, l’heure est à l’action.

 

 

3 — Bonne santé et bien-être

La bonne santé et le bien-être sont préalables à un développement durable efficace. L’espérance de vie a augmenté au fil des ans. De plus, certaines causes majeures de la mortalité infantile et maternelle ont été réduites. Par contre, le financement des systèmes de santé, l’amélioration de l’hygiène et un meilleur accès aux professionnels de santé sont primordiaux afin de continuer le combat. Depuis 2000, les vaccins contre la rougeole ont évité plus de 15 millions de décès. Aujourd’hui, il faut également combattre la COVID-19. Les organisations peuvent contribuer en faisant des dons au Fonds de solidarité pour la lutte contre la COVID-19 qui appuie les efforts de l’OMS pour comprendre le virus et garantir des soins aux plus vulnérables.

 

 

4 — Éducation de qualité

L’éducation est un moyen permettant d’échapper à la pauvreté. Une avancée a été observée dans l’amélioration de l’accès à l’éducation. Cependant, en 2018, plus de 260 millions d’enfants et adolescents n’étaient pas scolarisés. Avec la fermeture temporaire des écoles due à la pandémie, ce nombre va certainement augmenter. L’éducation contribue à la mobilité socio-économique et comme 369 millions d’enfants dépendent des repas scolaires comme source de nutrition quotidienne, l’accès à l’éducation doit être et demeurer une priorité.

 

 

5 — Égalité entre les sexes

Le sort des femmes est un enjeu crucial. Bien que des progrès aient été réalisés, au cours des dernières décennies, l’écart entre les femmes et les hommes est trop important pour que l’égalité puisse être évoquée. Il y a 49 pays qui ne disposent pas de loi condamnant la violence domestique. Au moins 200 millions de filles en vie ont subi des mutilations génitales. La pandémie a engendré une forte augmentation de la violence faite aux femmes, autant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. De nombreux défis subsistent. Par exemple, les lois discriminatoires doivent être abolies et les femmes doivent obtenir une meilleure représentativité à tous les niveaux du pouvoir politique.

 

 

6— Eau propre et assainissement

Selon l’OMS, se laver les mains est l’une des meilleures façons d’empêcher la propagation des agents pathogènes et de prévenir toutes sortes d’infections, pas seulement le virus de la COVID-19. Or, deux personnes sur cinq ne disposent pas d’une installation de base pour se laver les mains avec de l’eau et du savon. Et le tiers de la population n’a pas accès à une source d’eau potable gérée en toute sécurité. La pénurie de l’eau affecte plus de 40 % de la population mondiale. Une meilleure gestion de l’eau aiderait grandement cette cause. Aujourd’hui, 80 % des eaux usées par l’humain sont déversées dans les rivières ou la mer sans dépollution. D’un autre côté, l’irrigation concerne 70 % de toute l’eau prélevée des rivières, lacs et aquifères.

 

 

7 — Énergie propre et d’un coût abordable

De bons progrès ont été accomplis en ce qui a trait à l’accessibilité à l’énergie durable. L’accès à l’électricité a augmenté dans les pays plus pauvres et l’énergie renouvelable continue de s’améliorer. Il reste tout de même du chemin à parcourir pour accroître l’utilisation d’énergie renouvelable et développer l’électrification en Afrique subsaharienne. Un rapport consacré aux avancées de l’objectif de développement durable est disponible et permet d’enregistrer les progrès réalisés en matière d’accès à l’énergie, d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables. Celui-ci donne une bonne idée de ce qu’il reste à accomplir pour la réalisation des cibles d’ici 2030.

 

 

8 — Travail décent et croissance économique

Le taux de chômage a baissé de près de 1 %, entre 2000 et 2017, mais la pandémie risque de troubler ce gain. En effet, le FMI prévoit une récession à l’image de celle de 2009 privant près de la moitié de la main-d’œuvre mondiale de ses moyens de subsistance. L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est de 23 % à l’échelle mondiale. Une croissance économique soutenue et partagée peut entraîner de grands progrès en améliorant le niveau de vie et en créant des emplois décents pour tous. Surtout que 470 millions d’emplois par année seront nécessaires pour les nouveaux travailleurs sur le marché du travail, entre 2016 et 2030.

 

 

9 — Industrie, innovation et infrastructures

En 2019, 96,5 % de la population mondiale était couverte par un réseau cellulaire de deuxième génération, ce qui est une très grande avancée. Cependant, les infrastructures de base comme les routes, l’assainissement, l’énergie électrique et hydraulique sont rares dans de nombreux pays en développement. Une industrialisation durable profiterait à tous, mais le travail est encore à faire pour bien l’exploiter. Une intensification du développement des secteurs manufacturiers est de mise pour atteindre l’objectif fixé en 2030. Les investissements en recherche scientifique et en innovation sont donc cruciaux.

 

 

10 — Inégalités réduites

L’instauration des mesures concrètes pour réduire les inégalités sociales est primordiale. L’octroi d’un statut commercial préférentiel pour certains pays à faible revenu peut aider à réduire ces inégalités. Malheureusement, celles-ci persistent et la COVID-19 tend à  les exacerber. Les communautés pauvres et vulnérables étant davantage affectées par la pandémie. Qui plus est, la hausse du chômage à l’échelle mondial fait en sorte que le revenu des travailleurs est réduit de façon exponentielle. En parallèle des inégalités économiques, on observe une hausse des problématiques d’inégalités liées au genre. De plus, on constate une augmentation substantielle des discours de haine ciblant les groupes vulnérables. Les personnes handicapées sont également touchées, alors qu’elles ont cinq fois plus de chances d’engager des dépenses de santé importante. Afin d’avoir une société plus inclusive et plus durable, il est nécessaire de diminuer  les inégalités sociales et économiques.

 

11 — Villes et communautés durables

On estime que près de 60 % de la population mondiale vivra dans des villes d’ici 2030. Bien que les villes soient signe de croissance économique, elles polluent davantage produisant 70 % des émissions de carbone et utilisant plus de 60 % des ressources. En 2016, 90 % des citadins respiraient un air insalubre. Avec la rapidité de l’urbanisation, les taudis se multiplieront et les infrastructures seront surchargées. L’ONU avise que sans des mesures adéquates pour garantir l’accès à la nourriture, le nombre de décès pourrait augmenter dans les zones urbaines.

 

12 — Consommation et production durables

L’exploitation abusive des ressources naturelles continue son effet destructeur sur la planète. Le grandissement de la population et la surconsommation sont deux facteurs importants engendrant la destruction de l’environnement. Selon l’ONU, on estime que la population mondiale va atteindre 9,6 milliards de personnes d’ici 2050. Il faudrait l’équivalent de 3 planètes pour fournir les ressources nécessaires, pour maintenir nos modes de vie actuels. Annuellement, 1,3 milliard de tonnes de produits alimentaires sont gaspillées, en raison de mauvaises pratiques de transport ou de récolte. Une consommation plus responsable des ressources naturelles et des modes de production plus respectueux de l’environnement peuvent contribuer à réduire la pauvreté et les émissions de carbone.

 

 

13 — Lutte contre les changements climatiques

L’été 2021 est un parfait exemple du monde dans lequel nous nous dirigeons, si nous n’atteignons pas nos objectifs. L’année 2019 a été enregistrée comme la deuxième plus chaude de l’histoire. En parallèle, les niveaux de dioxyde de carbone ont atteint de nouveaux records. Les feux de forêt et les inondations en Occident démontrent que personne ne sera épargné. Il faut agir de toute urgence pour lutter contre l’urgence climatique. L’Accord de Paris avait pour objectif d’intensifier les actions contre les changements climatiques en maintenant l’augmentation de la température mondiale sous 2 °C. Les objectifs de développement durable de l’ONU ne peuvent qu’aider en ce sens.

 

 

14 — Vie aquatique

La sauvegarde des océans se doit de demeurer une priorité. La biodiversité marine est essentielle à la santé de l’humain et de la planète. La gestion des aires marines protégées doit être efficace et contribuer à la préservation de la biodiversité marine. Davantage de réglementations doivent être mises en place pour réduire la pollution et l’acidification des océans ainsi que la surpêche. Plus de 3 milliards de personnes dépendent de la biodiversité marine et côtière pour subvenir à leurs besoins. Les océans absorbent environ 30 % du CO2 produit par les humains. Une gestion forte et efficace est la clé pour un avenir durable.

 

15 — Vie terrestre

La nature est indispensable à notre survie, car elle fournit l’oxygène, régule nos conditions météorologiques et pollinise nos cultures. Ceci étant dit, 1 milliard d’espèces animales et végétales sont actuellement menacées d’extinction. La déforestation et la désertification posent de grands problèmes au développement durable. À force d’empiéter sur des écosystèmes fragiles, nous favorisons l’apparition de maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme. Finalement, une meilleure éducation ne pourrait qu’aider. Par exemple, les microorganismes et les invertébrés jouent un rôle essentiel, mais leurs contributions sont encore méconnues.

 

 

16 — Paix, justice et institutions efficaces

Les nombreuses guerres, l’insécurité et l’accès limité à la justice sont tous de forts obstacles au développement durable. En 2018, 70 millions de personnes ont dû se déplacer pour fuir guerres, persécutions et conflits, selon l’ONU.  Bon nombre de défenseurs des droits de l’homme sont assassinés ou enlevés. De plus, la corruption, la fraude et l’évasion fiscale coûtent plus d’un billion de dollars annuellement aux pays en développement alors que de trop nombreux habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour. L’État de droit et le développement sont liés et sont essentiels pour le développement durable national et international.

 

 

17 — Partenariats pour la réalisation des objectifs

L’ambition de tous ces objectifs se noue autour d’une coopération et de partenariats mondiaux. Ces partenariats sont donc nécessaires pour un programme de développement durable efficace. L’économie mondiale souffrira de la pandémie, il est donc primordial que la coopération internationale soit forte et résiliente. Pour garantir la réalisation et la cohésion des actions planifiées, il est suggéré de favoriser la collaboration et la coopération entre les acteurs sur le terrain, les autorités locales et les partenaires financiers.