Qu’est-ce que RecycFluo ?
RecycFluo est un programme géré par l’Association pour la gestion Responsable des Produits (AGRP). Depuis le 1er octobre 2012, ce programme à but non lucratif québécois recycle des ampoules et des tubes fluorescents contenants du mercure.
À qui s’adresse ce programme ?
RecycFluo est un programme conçu pour maximiser le taux de recyclage des ampoules et tubes fluorescents au Québec . Ainsi, le service est offert autant aux particuliers qu’aux entreprises et également aux Institutuons, Commerces et Industries (ICI). Au moment d’écrire ces lignes, RecycFluo compte plus de 800 points de dépôt à travers la province. Fait intéressant, pour de grandes quantités, un service de ramassage direct gratuit est offert.
Avant d’envoyer vos produits à RecycFluo, il est important de savoir que ce ne sont pas tous les types d’ampoules et de lampes qui sont acceptés. Heureusement, RecycFluo a mis au point une liste téléchargeable très complète des produits acceptés et non acceptés.
Si vous vous questionnez à savoir si votre ampoule contient du mercure, recherchez sur celle-ci le symbole Hg, qui est le symbole élémentaire du mercure. Dans certains cas les ampoules peuvent même avoir la mention « contient du mercure ».
Pourquoi est-il si important de bien disposer de nos ampoules contenant du mercure ?
La réponse est toute simple. Évidemment, il est très important d’éviter que le mercure des ampoules et des lampes se retrouve dans les écosystèmes. Et pour cause, lorsqu’il se dépose dans l’environnement, le mercure peut être transformé par des processus naturels en sa forme organique et toxique, le méthylmercure. Il s’agit d’un des plus problématiques polluants de l’eau.
Puisque le méthylercure n’est pas éliminé par les organismes vivants, on dit qu’il est bioaccumulable. Autrement dit, de plus en plus de méthylmercure s’accumule dans un organisme vivant tout au long de sa vie. Dans une chaîne trophique aquatique, par exemple, le petit poisson herbivore qui se nourrit de zooplanctons va ingérer tous le méthylmercure bioaccumulé dans ceux-ci. Ce poisson aura alors une concentration en méthylmercure beaucoup plus élevée que les zooplanctons. Ce phénomène s’appelle la bioamplification. Puisque les chaînes trophiques aquatiques ont plus de niveau (4 à 6) que les chaînes trophiques terrestres (2 à 4), ce phénomène est beaucoup plus important chez les premières.
De toute évidence, le niveau de la chaîne trophique le plus élevé est celui dont les prédateurs consomment le plus de méthylmercure. Dans ce cas-ci, ce sont les humains, lorsqu’ils se nourissent de gros poissons. D’ailleurs, au Canada, plus de 90% des avis aux consommateurs de poissons sont en lien avec le mercure. En recyclant nos ampoules contenant du mercure avec le programme RecycFluo, nous contribuons à mitiger cet enjeu.
Quels enjeux sur la santé humaine ?
L’exposition au mercure, même à de petites quantités, peut causer de graves problèmes de santé et constitue une menace pour le développement de l’enfant in utero et à un âge précoce. Les effets toxiques se répercutent à plusieurs niveaux. Au niveau du système nerveux, digestif et immunitaire et même sur les yeux, la peau, les poumons et les reins.
Comme on l’entend souvent dans le milieu de la toxicologie : C’est la dose qui fait le poison. Par conséquent, une consommation modérée de poisson peut très bien aider à réduire les dangers associés au méthylmercure.
Pour aller plus loin :
- Empoisonnement au mercure : Le cas de Grassy-Narrows, vidéo de 21:25
- Recommandations qui tiennent compte de la présence de méthylmercure dans certains poissons

