On vous présente une compilation d’articles de mode à saveur d’écoresponsabilité et d’innovation. On avait le goût de vous démontrer que l’industrie de la mode peut prendre un virage vert et qu’il est possible pour les entreprises de mode d’inclure le développement durable dans leurs stratégies d’affaires. Dans cet article, vous aurez l’occasion de découvrir des entreprises créatives d’ici et d’ailleurs engagées à réduire leur impact environnemental.
Il est intéressant de constater que certains des articles énumérés ont vu le jour grâce à des collaborations et des partenariats: recherche, approvisionnement, technologie, économie circulaire… Comme quoi la force du nombre et l’entraide peuvent favoriser et accroître l’impact social.
1. T-shirt compostable à 100%
Ce t-shirt est conçu à partir d’eucalyptus réduit en pâte, de hêtres provenant de forêts gérées de manière durable et d’algues cultivées dans des bioréacteurs. La couleur blanc cassé évoque la couleur des fibres produites à partir de pulpes d’arbre. Vollebak a fait appel aux «pionniers berlinois des algues Essi Johanna Glomb et Rasa Weber, pour transformer les algues en une encre imprimable. Ces derniers ont recréé une technique utilisée au Kenya pour créer un gâteau aux algues. (Vollebak)» Pour conserver la couleur issue des pigments d’algues, on recommande de laver le t-shirt à la main à l’eau froide avec peu de détergent, . Ce chandail est entièrement biodégradable et compostable. Vous souhaitez vous en départir en le compostant ou en l’enterrant. Il prend environ 8 semaines à se décomposer, avec le compostage domestique, et autour de 12 semaines si vous l’enfouissez dans le sol.
Ce qui rend ce chandail différent, c’est simplement la façon dont il commence et termine sa vie. Vollebak
Détails techniques
- Composition du tissu: 70% lyocell d’arbres, 30% plantes de lin
- Produit à partir de plantations durables certifiées FSC et PEFC
- Impression: encre naturelle à base d’algues
Coutures en fil de coton recyclé
2. Chandails et camisoles en Econyl
Moov Activewear conçoit des hauts d’entraînement en Econyl, un nylon généré à partir de filets de pêche et de déchets plastiques récupérés dans les océans. Les matières récupérées sont ensuite broyées, fondues et transformés en fibre de nylon 100% recyclée et recyclable. «Le nylon est une matière chimique synthétique polluante, dérivée du pétrole. Il est responsable de la pollution de l’air, de surconsommation d’eau, et émetteur de micro-plastiques dangereux pour les écosystèmes marins. (wedressfair)» L’Econyl a aussi les mêmes propriétés techniques que le nylon: élasticité et résistance. On l’emploie de plus en plus, lors de la conception de maillots de main, de vêtements de sport et de moquettes. Vous pouvez allier sport, environnement et durabilité, tout en encourageant une entreprise canadienne.
Sources: moovactivewear.com, wedressfair.fr
3. Legging biodégradable
La compagnie montréalaise Moov Activewear conçoit également une gamme de legging biodégradable fabriqué avec une fibre textile biodégradable à 80%. «C’est par un procédé chimique complexe, mais non dommageable pour la nature que la fibre synthétique de nylon se voit modifiée pour la rendre biodégradable sans perdre ses qualités initiales. (…) Le Bio-Moovflex est conçu pour empêcher le rejet des microplastiques dans l’eau lors du lavage (…)». Lorsqu’il est envoyé à l’enfouissement, le legging Bio-Moovflex prend 4 ans à se décomposer.
4. Manteaux d’hiver en fibres d’asclépiade
Les fibres d’asclépiade sont reconnues pour avoir de nombreuses propriétés: grande efficacité thermique, légère, renouvelable, hypoallergénique et de production locale. Les compagnies Quartz Co., Altitude Sports, et Monark ont collaboré ensemble, pour produire des manteaux d’hiver en fibres d’asclépiade, en édition limitée. Fabriqués au Canada, les manteaux d’hiver sont conçus pour résister au froid et aux vents, tout en étant élégants et fonctionnels.
Les fibres d’asclépiade sont produites au Québec par la coopérative Monark. « Celle-ci offre l’appui et les moyens nécessaires aux propriétaires de terrains agricoles qui désirent se lancer dans cette culture en plein essor. En plus de produire une fibre isolante unique, cultiver l’asclépiade augmente les chances de survie du papillon Monarque. (Altitude blog)»
Les résidus récoltés sont transformés en un isolant (cavolié Monark), par la coopérative Monark. Le cavolié Monark a une excellente capacité de conservation de la chaleur et une petite quantité suffit pour isoler un manteau.
Source: atltitude-blog.com
Se garder au chaud avec des manteaux conçus avec un isolant naturel et fabriqué Canada. Oui c’est possible!
5. Sac mode en cuir d’ananas
La compagnie Rose Buddha a fait appel à l’expertise de Pinatex, pour concevoir le sac Pinatex. Pinatex «a développé une technique avant-gardiste, permettant aux feuilles d’ananas de devenir un textile si beau et résistant qu’il peut remplacer le cuir. (Rose Buddha)» L’entreprise Pinatex travaille en collaboration avec une coopérative de fermiers philippins, pour s’approvisionner en feuilles d’ananas (matière première). Le textile produit avec des fibres d’ananas est solide, léger et flexible. On l’utilise pour fabriquer les chaussures, des sacs et de l’ameublement.
Sources: Rose Buddha, Pinatex
6. Bottes en matières recyclées
Kamik utilise du plastique recyclé (98% à 100% de matières recyclées), pour produire les doublures en feutre des bottes d’hiver. Chaque paire de bottes permet de redonner vie à 3 bouteilles d’eau (minimum). Annuellement, cela représente un total d’environ 3 millions de bouteilles d’eau.
Kamik a développé le caoutchouc He. Ce dernier est 100% recyclable, plus léger que le caoutchouc naturel et offre une meilleure adhérence. L’entreprise récupère et redonne vie aux veilles bottes de pluie. « En un an, Kamik recycle suffisamment de caoutchouc pour fabriquer l’équivalent de 150 000 bottes de pluie noires.»
Source: Kamik – section durabilité
7. Des chaussures en plastique marin
Depuis 2015, la compagnie Adidas collabore avec l’organisation Parley en ce qui a trait l’éco-innovation et pour trouver des méthodes pour éliminer la pollution plastique dans les océans. »Primeblue est un matériau recyclé de haute performance fabriqué en partie avec du plastique des océans Parley, des déchets plastiques recyclés, interceptés sur de lointaines îles, plages, collectivités côtières et rives avant qu’ils n’aillent polluer l’océan (Adidas- Primeblue) ». Chaque article conçu avec du Primeblue contient au minimum 40% de matières recyclées. En 2020, plus de la moitié du polyester utilisé dans la production d’articles Adidas provient de déchets de plastiques recyclés. À compter de 2024, Adidas souhaite employer uniquement du polyester recyclé.
Source: Adidas – Développement durable
https://www.youtube.com/watch?v=3rEdl52BqTw
Paires de souliers créés avec du Primeblue:
En 2020, 15-20 millions
Plus de 11 millions, en 2019
En 2018, 5 millions
En 2017, 1 million !
8.Une montre solaire pour économiser des piles
Les bracelets sont conçus avec du cuir synthétique sans PVC et polyuréthane. Solios a opté pour la coloration ionique, puisqu’elle est plus durable et ne génère pas de déchets liquides toxiques. Les techniques de coloration courantes produisent des tonnes de déchets liquides qui sont ensuite déversés dans les eaux. La pile des montres Solios se recharge à l’énergie solaire et à la lumière artificielle, ce qui permet d’éliminer la production d’une quantité considérable de piles. L’entreprise se préoccupe également de l’empreinte environnementale de ces emballages. Pour ce faire, elle emploie des emballages conçus avec du carton 100% recyclé et recyclable.
Source: Solios – volet écoresponsabilité
On espère que vous avez apprécié cette compilation d’articles de mode innovants. Vous avez apprécié notre article, n’hésitez pas à le partager et à nous faire découvrir vos trouvailles innovantes. On est friand d’innovation et d’impact social. Surtout n’oublier que vous aussi vous pouvez faire une différence en encourageant les créateurs d’ici et en donnant une seconde vie à vos vêtements.
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