Les administrations municipales ont un rôle à jouer, en ce qui concerne la mobilité durable et la gestion des déplacements. Elles peuvent notamment contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet (GES) et à la promotion du transport actif. Dans cet article, nous porterons notre attention sur le vélo en libre-service. Nous discuterons également d’un programme d’aide financière pour les municipalités souhaitant implanter ou bonifier un système de vélos en libre-service.
Caractéristiques du vélo en libre-service (VLS)
L’implantation d’un dispositif de vélo en libre-service consiste à offrir des vélos gratuitement ou à faible coût, dans l’espace public. De plus, ce service à l’avantage d’être flexible et peut prendre une multitude de formes.« Par son efficacité et sa simplicité, ce service offert aux citoyens est une alternative très intéressante à la voiture ou encore au transport en commun pour de courtes distances. (Vélo sympathique)» En outre, le vélo en libre-service permet de faciliter l’accès aux infrastructures de transport collectif. Par ailleurs, le coût d’exploitation d’un système de vélo-partage est abordable, comparativement aux autres modes de transport public.
Toute organisation souhaitant implanter un tel système a intérêt à réfléchir aux éléments suivants:
- le type de borne
- le type de vélo
- le tarif
- le mode de gestion du réseau
Source: Vélos en libre-service: Ce qu’il faut savoir
Les principales catégories de dépenses à considérer sont:
- l’achat ou la collecte d’une flotte initiale de vélos ;
l’achat des bornes ; - la préparation des vélos (marquage) ;
- l’entretien (pièces et équipement) ;
- les communications ;
- l’entreposage (notamment pour l’hiver) ;
- la main-d’œuvre (entretien mécanique, publicité, bornes, etc.) ;
- les ajouts sur les vélos (géolocalisation, phares, etc.).
Source: Vélos en libre-service: Ce qu’il faut savoir
Voir l’article: Lancement du Guide vélos en libre-service
Aide financière disponible
Les sommes proviennent du Fonds des réseaux de transport terrestre et découle de la Politique québécoise de la mobilité durable – 2030. Avec ce programme, les administrations municipales et les organismes mandatés peuvent se faire rembourser jusqu’à 50 % des dépenses admissibles.
Les objectifs du programme
- Contribuer au développement de flottes de vélo en libre-service
- Accroître l’offre dans les municipalités déjà desservies
- Bonifier et diversifier les modes de transport durable pour les courts déplacements
- Offrir de l’accompagnement aux municipalités québécoises.
Source: Ministère Transports Québec
Pour 2021, la date limite pour soumettre une demande est le 31 mars 2021.
Les organisations admissibles
- Les municipalités incluant les villages nordiques, les établissements et les réserves indiennes
- Les municipalités régionales (MRC)
- Les communautés métropolitaines
- Les conseils d’arrondissement ou d’agglomération
- Les organismes à but non lucratif mandatés (exemple: Centre de gestion des déplacements, agence de transport)
- Les autorités organisatrices de transport mandatés
Source: Ministère Transports Québec
Voir l’article: Programme de financement Véloce – Transport actif
Les critères d’admissibilité
La zone prévue pour le projet doit figurer à l’intérieur d’un périmètre d’urbanisation. Par ailleurs, il est recommandé que le projet soit en harmonisation avec les plans et politiques d’urbanisme. En outre, il est suggéré que le projet encourage les déplacements actifs sur le territoire ciblé. Les administrations municipales peuvent aussi soumettre une demande, pour étendre le développement du service de vélo-partage sur leur territoire. Toutefois, il faut veiller à ce que le projet déposé ne soit pas identique au service existant.
Les types de projet admissible avec ce programme:
- Achat de vélos comprenant les modifications et les accessoires requis
- Acquisition d’équipements : stations d’ancrage, systèmes de communication, de localisation, de réservation et de paiement
- Infrastructures pertinentes pour le déploiement du service
Source: Ministère Transports Québec
Pour finir, le vélo-partage constitue une alternative intéressante à la voiture en solo. Il s’arrime facilement avec le développement planifié de l’offre de transport inter-modale et alternatif. De plus, il permet de promouvoir l’activité physique et d’encourager les saines habitudes de vie. L’implantation d’un tel système permet également de diversifier l’offre de transport et de diminuer la congestion routière. Par ailleurs, il convient de cibler des endroits stratégiques et de consulter la population, afin de bien connaître leurs besoins. On ne peut aussi passer sous silence les avantages d’attractivité pour le tourisme. De nombreuses stratégies peuvent être adoptées afin de favoriser des déplacements vers des lieux importants du patrimoine urbain, des secteurs commerciaux prisés ou encore un espace vert à visiter. Peu importe la vocation que l’on choisi de donner à un système de transport-actif ou de vélos en libre-service, les opportunités sont bien au rendez-vous!
Ce programme est disponible jusqu’au 31 mars 2023.
Références
- Mercier, Jean-Mathieu et Alexandre Désy (2018) Vélos en libre-service: Ce qu’il faut savoir, 18p.
- Transports Québec: Programme d’aide financière au développement de l’offre de vélos en libre-service
- Vélo sympathique: Vélos en libre-service dans une collectivité